Ça devait être une mission de routine pour les soldats Jet. Un combat comme tant d’autres dans cette Rink-Hoguerre qui dure maintenant depuis des mois. Mais en ce dimanche 4 décembre 2019, les genevois sont tombés dans un véritable traquenard, un bourbier sans nom qui hantera encore longtemps les rescapés.
15h: Les troupes romandes débarquent dans la bonne humeur sans se douter du danger qui les guette. Seul quelques bruits lointains de cris et de sifflets résonnent dans le froid glacial argovien.
15h20: Un détachement Jet part en reconnaissance du terrain. Les premiers signent de nervosité apparaissent à la vue du goulot d’étranglement dans lequel le combat aura lieu. Une piste serrée au possible où la moindre erreur pourra s’avérer fatale. A la vue des deux officiels, le battement de cœur des Jets s’accélèrent, en sachant pertinemment que les conventions de Genève serviront tristement une fois de plus à se torcher.
15h45: Un silence de mort règne sur le lieu du futur conflit. Les Jets reçoivent les dernières consignes tactiques pendant que la bouteille de Carmol fait le tour des combattants afin de leur donner le courage nécessaire.
16h00: Début des hostilités.
16h06: Brancardier! Brancardier! Les Jets hurlent au temps mort pendant qu’ils se font mettre en pièce par l’artillerie lourde adverse. En effet, l’ennemi pilonne sans relâche les troupes genevoises et ont déjà réussi à provoquer trois énormes brèches grâce à leur feu nourri. C’est déjà 3à0 pour les locaux.
16h10: Le capitaine Sterchi et le Général Pat tonnent! Les deux hommes profitent d’une supériorité numérique pour lancer une contre offensive meurtrière. Le combat s’équilibre enfin!
16h17: Sterchi et Kouassi sont tour à tour rattrapés par la patrouille. Considéré comme déserteur, ils sont envoyés sur le banc d’infamie en attente de leur jugement. Pendant ce temps, la guerre fait rage et les genevois en sous effectif tiennent tant bien que mal la ligne de front.
16h25: Une pause salutaire permet aux guerriers de reprendre des forces. Le moral est au plus bas et les visages sont hagards. Personne ne s’attendait à une telle démonstration de puissance de feu. A peine le temps de préparer un nouveau plan de combat que l’affrontement reprend à 16h35.
16h36: Les argoviens utilisent pour la troisième fois leur arme secrète. Leur sniper Pelayo Ramos Gorgojo n’a pas de temps à perdre et envoie une nouvelle balle dans le buffet de Riotton . Le bonhomme peut sereinement graver une troisième barre sur sa crosse. Pas de doute, c’est un redoutable tueur.
16h38: Valérian von Däniken (nouvelle recrue et spécialiste du lancer de javelot dans le civil) décide de partir en mission commando. S’infiltrant dans les lignes ennemies, il parvient à saboter le bunker principal et à redonner espoir à ses troupes.
16h46: Coup sur coup les argoviens font parler la poudre et on ne compte plus le nombre de Moor sur le terrain (enfin si 3 pour eux). 6à2 cela tourne au carnage. Alhonko est fauché au passage, on entend ses râles résonner jusqu’à ce qu’il vire au bleu et doit à nouveau sortir.
16h53: Dépassé par la vague verte qui s’abat sur eux, les Jets n’existent qu’à travers des escarmouches. C’est d’ailleurs de cette façon que Sterchi tente d’insuffler un second souffle à ses camarades en sabotant la défense adverse à la suite d’un raid solitaire.
16h58: Une mine bien placée rend nulle les derniers espoirs genevois de remporter cette opposition.
16h59: Un dernier baroud d’honneur de Sterchi permet de sceller le combat sur le score de 7à4.
17h00: La retraite est sonnée tout comme les genevois après ce massacre. C’est la déroute pour les Jets qui seront tombés les armes à la main face à l’impressionnante armada suisse-allemande. Malgré tout, la guerre n’est pas finie puisqu’une nouvelle bataille est prévu ce samedi à la Queue d’Arve. Espérons que les Jets auront soigner leur maux et sauront cette fois-ci soigner leurs mots, au risque de connaître une nouvelle désillusion.
« Quand la guerre commence, l’enfer s’ouvre. » (proverbe polonais)
TvD
RHC Vordemwald NLB – JET RC Genève LNB: 7 : 4 ( 3:1 , 4:3
Gardiens | Gardien |
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10 Schmied Andreas | 13 Riotton Timothé |
33 Mühlheim Patrick |
Joueurs | Joueurs |
---|---|
92 Moor Patrick (C) | 30 Sterchi Michael (C) |
65 Kläui Florian | 99 Vielliard Paul |
7 Wuffli Simon | 29 Von Däniken Thibault |
78 Kaeslin Ryan | 87 Matter Patrice |
9 Moor Sandro | 88 Portugal Cartagena Alfredo |
11 Gorgojo# Pelayo Ramos | 4 Iranzo Federico |
6 Kunz Sven | 74 Kouassi Alhonko |
29 Moor Leandro | 9 von Däniken Valérian |